Ah ah ah ! Ah ah ah ! C’est la Granvillaise, fleur de la falaise !
Ah ah ah ! Ah ah ah ! C’est la Granvillaiiiiiiise !
Ouais. Bon, à l’écrit c’est pas ouf.
Mais je vous conseille d’écouter sur les internets, c’est l’hymne du carnaval, ça vaut le détour.
Il aura fallu attendre 145 ans avant que les sauvages débarquent au carnaval de Granville.
En 2018, 4 Sauvages se prêtent au jeu en explorateurs, pour savoir s’il est sage d’y envoyer une vraie délégation, et vérifier le sérieux de l’opération. Après un week-end fort en émotions, la décision était prise : l’année prochaine, nous aussi on défile !
Arriver à joindre l’organisation (bénévole) du carnaval, se décider collectivement sur le thème du char et des costumes (pas si facile), relancer tout le monde pour savoir qui compte participer, trouver une base de structure pour faire un module (c’est comme ça qu’ils appellent les chars non motorisés), savoir comment on va le déplacer, lui trouver un hébergement à Granville pour le week-end… Bref, c’est quand même un peu d’organisation de participer à un carnaval. Alors, c’est chouette quand on se rend compte qu’il y a des gens avec nous qui n’y seraient jamais allé si ça n’avait pas été avec Bande de Sauvages. Qu’il y a des gens qui sont prêts à venir bricoler, enfoncer des clous et faire de la peinture à la Demeurée au mois de février. Qu’il y a des gens qui se creusent la tête pour avoir un costume chouette, fait maison quand c’est possible. Qu’il y a des gens qui se déplacent jusqu’à Granville le jour J, alors que tout le monde annonce de la pluie. Qu’il y a des gens qui se lèvent tôt, après avoir fait la fête la veille pour que notre module soit sur la ligne de départ, sur le port de Granville, vue sur mer, tout fiers de notre oeuvre au milieu des chars de 10m de haut. Qu’il y a des gens qui se relaient toute la journée pour le pousser/tirer/freiner, et il pèse son poids l’engin. Et que tous ces gens affichent un grand sourire du début de l’aventure jusqu’au retour du module aux écuries. Ces gens, c’est les copains, la famille, des bénévoles qu’on voit souvent, d’autres qu’on voit moins souvent, des inconnus qu’on embarque avec nous sur le chemin.
On était « les animaux sauvages », déambulant autour de notre cage « zoo d’humains », le temps d’une journée. C’était une fête, c’était du partage, c’était du sauvage, c’était beau, c’était la mer, c’était des confettis, beaucoup de confettis. On a dansé, chanté, marché, beaucoup marché, on a ri, beaucoup ri, on était beaux, on était colorés. Et à la fin, on était bien fatigués.
L’année prochaine, c’est du 21 au 25 février, on se déguise en quoi ?