Et hop, on voulait faire un article sur la visite de la Boîte à Fromages à Orbois avec les habitants de la Grâce de Dieu, vous montrer plein de mignons chevreaux nouveaux-nés et vous parler encore une fois des délicieux fromages qu'on a plaisir à cuisiner au Restaurant… mais comme 2020 a vrillé en science fiction, à la place ce sera un article sur le Gros Corona mes frères !
Lundi 16 mars, après un début de mois bien animé au Restau des Sauvages, avec des événements presque tous les jours, des livraisons pour 200 personnes, une soirée pleine de bulles, un brunch kurde fourni en œuvres d'art, un barbecue de petits mousses ! Lundi on a compris. Quelque jours avant, avec certains, on avait parlé du Corona Virus et de la supposition de devoir rester à la maison sans sortir pour quelques jours et Martish rigolait à l'idée, c'était impossible un Martish cloîtré chez lui. On avait cessé les bises dans le weekend et s'amusait des gestes barrières*
mais la vie avait suivi son cours, habituelle. Lundi par contre. On s'est réuni avec l'équipe, déjà plus vraiment complète, sous une météo bizarre. La météo du lundi chez nous, c'est ce qui commence la semaine : vautrés dans les fauteuils et canapés moelleux du salon de thé, on s'écoute chacun son tour exprimer ses humeurs et besoins avant de partager le pragmatique et de répartir les missions de la semaine. Météo de pré-confinement = pluies torrentielles, brouillard épais et éclaircies douces tout en même temps, "restez chez vous".
La répartition des missions de la semaine était d'un bizarre elle aussi : réunion des gamelles pleines au Café Sauvage, qui annule ? Boum à roulette, qui annule ? Atelier cuisine avec le Carré international, qui annule ? ...
Ensuite, on a rangé ce qu'on pouvait sans s'approcher les uns des autres et en désinfectant ce que l'on touchait. On a vidé les frigos, pris des denrées pour chez nous et laissé le surstock de carottes et de pommes de terre devant le resto, on a traîné un peu car on n'arrivait pas à partir, on a tous fumé notre propre cigarette en solo, une dernière tous ensemble, et on a fermé.
(message trouvé dans un cookie de la fortune juste après l'annonce du confinement)
Film l'An 01 de Jacques Doillon, Gébé, Alain Resnais et Jean Rouch
Interview de Pablo Servigne Et si le monde devait s'effondrer pour renaître meilleur ?
*Bonne blague d'Antoine © jeter un coup d'oeil à d'autres de ses créations
Violaine
Comments